Focus Retouche Contraster une image

En couleur comme en noir et blanc, là phase de retouche est un passage obligé pour « une photo qui pète» ! Il suffit souvent de pas grand chose pour faire toute la différence. En bref, d’une accentuation du contraste !

C’est quoi, au fait, le contraste ?

Le contraste mesure toujours un écart En photographie, il s’agit de l’écart entre les éléments les plus clairs et les plus sombres de l’image. En monochrome. par exemple. si les nuances vont du gris moyen au gris foncé (faible écart entre les 2 tonalités), le contraste est faible. Au contraire , si les densités s’étalent du blanc au noir. l’ écart est maximal et le contraste très fort !

Le contraste de nos images dépend essentiellement de la lumière ambiante (ainsi que, pour une petite part, du rendu généré par notre appareil]. Par un jour maussade de novembre. le contraste est plutôt faible. Un jour de plein soleil et en contre-jour. le contraste est au contraire maximal ! Mais, pour résumer à part dans cette dernière condition, nos images manquent 99 % du temps de contraste. Heureusement que ce défaut peut se corriger en quelques secondes à Ia retouche !

Du noir au blanc

Pour un contraste optimal, il faut d’abord que votre photo comporte des zones blanches ou presque blanches. Pour le vérifier, copiez-collez-là sur fond blanc et comparez les zones supposées blanches de l’image au fond de page. Si elles semblent franchement grises, il faut agir ! Modulez également les zones plus sombres, bien sûr, afin d’équilibrer le rendu et faire en sorte que la photo aille bien « du noir au blanc». Nous allons voir ensemble comment faire cela, en pratique Notez que l’ordre des manipulations n’a pas d’importance, c’est le résultat qui compte !

Comment contraster une photo ?

Cette manipulation peut se faire dans de nombreux logiciels, qu’ils soient gratuits ou Payants, notamment

via les curseurs « Exposition », « Luminosité », etc Lightroom, RawThempee, Darktable, Capture One, Pic

Monke4, choisissez celui qui vous met le plus à l’aise ! Photoshop et Gimp peuvent être utilisé  également mais ils fonctionnent avec un autre type de réglage, « les Niveaux ».

Ci-contre, je vous propose une méthode mettant en jeu des curseurs ne contrôlant qu’un paramètre à la fois. Je vous déconseille, en revanche, le curseur Contraste. Tantôt il éclaircira trop sans noircir assez, tantôt le contraire ! De plus, sur certains logiciels, il affecte de manière inappropriée la Saturation …

Doser l’exposition

Le curseur« Exposition » permet de moduler les blancs. De la même manière que sur l’appareil, augmenter l’exposition permet à la fois d’éclaircir la photo et de blanchir ces fameuses zones grisouilles disgracieuses ! Pour bien effectuer ce réglage, le plus efficace consiste parfois à décaler franchement le curseur jusqu’à « cramer » l’image puis à revenir en arrière jusqu’à retrouver du détail dans les zones claires, dont le rendu est devenu « plus blanc que blanc » !

Forcer les noirs

Afin de faire le « grand écart » côté contraste, veillez à associer à vos tonalités immaculées du noir bien noir. Cherchez le curseur qui noircit la photo jusqu’à la rendre charbonneuse ; il s’appelle généralement « Noir(s) ». Ne l’actionnez pas timidement, allez y franco !

Si vous avez la possibilité de comparer votre version retouchée à l’original, vous verrez que cette double manipulation [augmenter l’exposition + forcer les noirs] donne l’impression que l’on enlève un voile gris de l’image … Observez aussi les couleurs si la photo n’est pas en noir et blanc Ne sont-elles pas déjà plus vives ?

Moduler la << luminosité >>

Nous venons de « contraster les extrêmes » [le blanc et le noir). Une dernière étape peut vous permettre d’affiner votre retouche.

À l’aide d’un curseur souvent appelé « Luminosité » [mais aussi du curseur « Ombres », sous Lightroom), vous pouvez décider de densifier ou d’éclaircir les tonalités intermédiaires, celles qui ne sont ni très claires ni très foncées. Si la Courbe est présente dans votre logiciel, saisissez-la par le milieu puis tirez-la vers le haut ou vers le bas pour faire varier, de manière plus franche, la luminosité ! Attention, une augmentation de la luminosité demande parfois que l’on noircisse à nouveau l’image afin que celle-ci ne devienne pas trop fade … Alternez l’utilisation des 3 curseurs jusqu’à trouver le meilleur rendu !

Eh bien, non, la photo brute (A) ne présente pas de blanc. Comparez la densité du marquage du blanc de la page et vous constaterez que celui-ci est gris ! Je surexpose franchement l’image (augmentation de l’exposition) jusqu’à ce que les zones supposées blanches se confondent presque avec la page La photo semble cependant laiteuse et voilée (B)..

Forcer les noirs me permet d’obtenir le contraste voulu, avec des zones denses en regard des zones claires Le graphisme de la photo (C) apparait enfin (quadrillage, mini-cercles, lacets)..

Optionnel. En dosant la Luminosité, je peux choisir la densité des tons moyens, (le gris du bitume] Je décide ici de diminuer la Luminosité, pour une version encore plus dramatique (D)