LA JUXTAPOSITION

La photographie en 30 secondes

La juxtaposition est une technique de composition qui place deux éléments séparés par le poids, le ton, la couleur, les gestes, l’ambiance ou la taille l’un à côté de l’autre. Elle prend place au sein même de l’image ou insère une autre image, un cadre ou un texte – similaire ou contrasté – dans un endroit spécifique. La juxtaposition véhicule l’humour ou l’ironie, surtout dans les photos de rue. En comparant ou en opposant des sujets, elle invite le spectateur à envisager une idée particulière.

C’est un moyen pour le photographe de donner de la tension, de la profondeur, de l’intérêt et du sens à sa photo. L’association de deux sujets opposés intrigue tandis que l’emploi de couleurs contrastées donne une impression de tension.

Des objets en mouvement contre un arrière-plan immobile (grâce à une vitesse d’obturation lente) provoquent un sentiment d’urgence, tandis que l’isolement d’un sujet grâce à la profondeur de champ attire l’attention du spectateur. Le choix d’un angle particulier crée des comparaisons intéressantes. La juxtaposition est un outil clé pour informer le spectateur du lien de similarité ou d’opposition entre les choses représentées.

FLASH DE 3 SECONDES

La juxtaposition est une technique de composition qui souligne les différences et invite à la comparaison critique en associant deux éléments contrastés.

POSE DE 3 MINUTES

Les grands maîtres de la photographie se servent depuis longtemps de la juxtaposition. Walker Evans incorporait des textes dans le paysage de ses images. Les formes répétitives d’Henri Cartier Bresson retiennent l’attention du spectateur et l’invitent dans la narration.

Elliott Erwitt, quant à lui, est le maître du calembour visuel. Ces photographes cadrent des éléments contrastés ou similaires pour élaborer de frappants commentaires visuels sur leur société.

Margaret Bourke-White, Le meilleur niveau de vie du monde, 1937

LES LIGNES

LES LIGNES

La photographie en 30 secondes

Les photographes talentueux distinguent tout de suite la ligne, la combinaison d’événements, l’équilibre qui feront de leurs photos un régal visuel. L’utilisation des lignes comme éléments de composition donne du mouvement, de l’émotion, de l’étendue et de la profondeur. En commençant par les lignes inhérentes à chaque image (à savoir les quatre côtés du cadre). le photographe compose une imagerie dynamique qui inclut aussi les lignes de la nature. Peut-être en raison de la régulation de l’équilibre par l’oreille interne, les lignes horizontales et verticales constituent la norme pour nous : celles des arbres, des bâtiments, de l’horizon. Dans une photo, ces lignes donnent de la stabilité visuelle. Les diagonales, quant à elles, sont énergiques et perturbantes : l’œil tend à les suivre en quête d’un endroit plus stable où se poser. Les photographes habiles utilisent les lignes pour attirer l’attention du ,spectateur et la braquer sur la photo.

Les lignes expriment discrètement des concepts et des émotions. Les lignes angulaires, circulaires, répétitives et convergentes sont visuellement attirantes. La ligne d’horizon, la ligne des arbres, la ligne des toits d’une rue ou une traînée dans le ciel peuvent segmenter et compartimenter les messages au sein d’une image. Judicieusement utilisées, les lignes attirent l’oeil vers l’action et soulignent la narration.

FLASH DE 3 SECONDES 

La manière dont les lignes courent à travers la composition peut ajouter un contenu émotionnel et suggestif à une photo.

POSE DE 3 MINUTES

Le placement stratégique de lignes à l’intérieur du cadre est un principe visuel couramment utilisé en photo. En guidant l’oeil, il donne une profondeur visuelle à l’image. Les lignes géométriques sollicitent viscéralement le spectateur. Combinées à la perspective et au contenu, elles multiplient l’impact de la narration, même quand celle-ci est constituée d’éléments simples.

Kirsanov Yury,   Géométrie de l’architecture

Concours du Mois de Mars « Chapeau »

Le concours du mois de mars sur le thème « CHAPEAU » s’est déroulé avec 17 votants pour 17 images présentées.

C’est Liliane Bruneau qui a emporté la première place :

Suivie de Philippe Sibileau à la deuxième place :

3 execo ensuite :

Nicole Paniez

Françoise David :

Philippe Sibileau :

Préparation des Imag’inatoires

Marc vous a envoyer un mode d’emploi pour participer aux prochaines « IMAG’INATOIRES »

Le voici en référence :

Les IMAGINATOIRES 2017 auront lieu du 23 juin au 02 juillet au Centre Affaires de THOUARS. Cette année chaque association dispose d’une période d’exposition qui lui est réservée.Nous serons donc seuls à occuper les lieux après l’Ecole du Thouet et Terra Botanica. Un tissu événementiel sera tendu autour de la salle d’exposition pour « cacher la misère ».
Excepté ces aménagements, il n’y a aucune nouveauté par rapport à l’année dernière en ce qui concerne la préparation et l’organisation de notre exposition annuelle. Il semble cependant intéressant de rappeler quelques petits détails utiles au bon déroulement de la manifestation.
1- Aucun thème n’est imposé. Cela permet à chacun de s’exprimer selon sa sensibilité, c’est-à-dire là où il se sent le plus à l’aise. L’année dernière, plusieurs photographes ont présenté des petites séries. J’ai trouvé l’expérience intéressante et à mon avis elle peut être renouvelée cette année encore.
2- Pour des raisons que chacun peut comprendre (présentation, cohérence, économie, …) la dimension des images est obligatoirement fixée à 24,5×36,5 cm (portrait ou paysage), 24,5×24,5 cm (carré) et 36,5×12,5 cm (panoramique). La résolution recommandée est de 300 ppp ; elle peut être inférieure mais jamais au-dessous de 180 ppp. Le format JPEG et le profil colorimétrique sRGB sont impératifs pour les images destinées à être développées en laboratoire. Il n’y a aucune contrainte particulière pour les tirages effectués avec l’imprimante du club mais le format TIFF issu du RAW est conseillé.
3- Les développements seront réalisés en laboratoire à des prix avantageux ou avec notre imprimante à raison de 3 € la photo couleur ou 4 € en noir et blanc. Chacun reste libre de son choix.
4- Combien de fichiers faut-il préparer ? Il est impossible de répondre à cette question aujourd’hui. Nos supports permettent de présenter 120 photos. Avec l’expérience de l’année dernière, je propose un maximum de 8 images par adhérent (12 par couple). C’est peut être un peu trop mais cela permettra de faire un choix avant les tirages tout en gardant à l’esprit qu’il vaut mieux privilégier la qualité plutôt que la quantité.
Je pense avoir répondu à la plupart des questions qui vous préoccupent. Jean-Guy et moi sommes à votre écoute pour plus d’informations. Dorénavant, je me tiendrai à votre disposition tous les mercredis pour vous aider si besoin et recueillir vos fichiers, et ce jusqu’au mercredi 10 mai dernier délai.
Bon travail et merci de votre participation sans laquelle les Imaginatoires ne pourraient avoir
lieu.

Marc

Figure/Fond

FIGURE/FOND

La photographie en 30 secondes

Le monde est chaos et les photographes nous aident parfois à mettre de l’ordre dans ce chaos. La relation entre la figure et son arrière-plan est un élément important de la perception d’une photo. La figure est souvent l’élément principal tandis que l’arrière-plan est là, pour fournir un contexte au sujet. S’il y a trop de sujets principaux, ou si le positionnement de la figure sur le fond n’est pas assez clair, le spectateur a du mal à comprendre la photo. Des couleurs contrastées, comme celles d’un chien noir dans la neige, aident le spectateur à identifier le sujet principal de la photo et à le distinguer de l’arrière-plan. Le plaisir visuel  dépend aussi de la relation entre la figure et le fond. Si ce dernier fournit un contexte pour comprendre la figure, alors leur relation doit être visuellement claire. La plupart des gens comprennent ce principe de base quand ils se prennent en photo devant la tour de Pise : ils se placent de manière à avoir l’air de la faire basculer eux-mêmes.

 

FLASH DE 3 SECONDES

Le principe figure-fond s’intéresse à la manière dont une ou des figures sont placées contre un arrière-plan, et à leur relation avec ce dernier.

POSE DE 3 MINUTES

Comme tous les arts visuels, la photographie joue avec la perception, et le principe figure-fond fait partie de ces jeux. Sur certaines photos, le spectateur est confronté à un point de vue qui n’établit pas de distinction claire entre les figures et l’arrière-plan. Leur représentation fait donc place à la représentation d’autre chose.

Erik Kessels, Dans presque toutes les photos #9

Dans cette collection de photos anonymes, Erik Kessels présente les tentatives manquées d’un couple pour photographier leur chien. C’est précisément l’erreur que les photographes essaient d’éviter, mais ces échecs répétés forment peu à peu une relation figure -fond en soi.