Avenir de l’UAICF dernières infos

Nous venons de recevoir la revue « Art cheminot » édité une à deux fois par ans par l’UAICF, en voici l’éditorial écrit par le Président Général.

EDITO du N° 31 de « ART CHEMINOT »

Revue de l’UAICF

Depuis 1986, date du transfert des activités sociales, l’UAICF a pu perdurer grâce au soutien des Comités d’Entreprise et du Comité Central d’Entreprise. Ces derniers continuent, malgré les difficultés financières rencontrées, à nous verser des subventions et à nous mettre à disposition des locaux.

Mais, une énième réforme pointe à nouveau le bout de son nez. Elle aura, à n’en pas douter et sans comparaison avec les précédentes, de graves répercussions sociales pour les cheminots et par voie de conséquence pour l’UAICF. Au fur et à mesure des annonces, divulguées dans les médias sur l’ouverture à la concurrence et la diminution des prérogatives des CER, l’inquiétude grandit chez les adhérents.
En effet, le projet de loi prévoit entre autres que les EPIC deviennent des sociétés anonymes. Ce qui entraînerait la suppression du Groupe Public Ferroviaire et de fait celle du CCGPF,  qui pour mémoire nous subventionne à 90%. Par ailleurs; la baisse des effectifs dans les Comités Sociaux Économiques (ex CE) n’empêchera-t-elle pas les CSE d’assurer le maintien des locaux transférés aux associations ?

Nous devrions connaître les détails de la restructuration suffisamment tôt, pour pouvoir en évaluer les conséquences lors de notre congrès du 8 décembre prochain.

En attendant l’UAICF souffle ses 80 bougies, toute une vie ! Une vie bien remplie faite d’échanges et de solidarité. Notre association aura sans aucun doute laissé son empreinte dans l’activité artistique et culturelle amateur, au sens le plus noble du terme. Il n’est pas prétentieux de penser que notre mouvement a contribué à l’émancipation individuelle et collective, par le développement de facultés intellectuelles et humaines, de celles et ceux qui en ont un jour poussé la porte. Au lieu du manque d’intérêt des dirigeants successifs de la SNCF pour les activités artistiques des cheminots, nous aurions aimé recevoir, pendant toutes ces décennies, les mêmes attentions que celles accordées aux sportifs.
Il aura fallu beaucoup de persévérance aux adhérents de l’UAICF pour développer et promouvoir notre mouvement associatif culturel dans l’entreprise depuis sa création. Il nous faut donc pour cela « cultiver nos passions».

En quatre-vingts ans, nous n’avons cessé de prouver notre attachement à l’art, à la culture et aux cheminots. Notre voix n’étant toujours pas éteinte, clamons-le encore haut et fort!

Ghislain Heinen

Président national de l’UAICF

<< Sans les chants du poète, toute vertu meurt dans le silence »

IIINAAPE

(PINDARE, poète grec Vème siècle avant JC)