L’exposition

L’EXPOSITION ·

La photographie en 30 secondes

L’ « exposition » est liée à la façon dont la luminosité d’une scène est rendue sur une image. Celle-ci est déterminée par la quantité de lumière admise dans l’appareil et la sensibilité du médium photographique (pellicule ou capteur numérique).

Un appareil photo est, pour l’essentiel, un boîtier impénétrable à la lumière. On détermine l’exposition en variant la sensibilité du médium (mesurée sur une échelle appelée ISO), l’ouverture du diaphragme (l’ouverture de l’appareil, c’est-à-dire de l’objectif), et la durée pendant laquelle la lumière peut entrer dans l’appareil (la vitesse d’obturation).

Alors que l’œil humain s’adapte automatiquement à la lumière, nous donnant ainsi une vue normalisée, un appareil permet un contrôle complet de l’exposition et donc de la manière dont les tons de la scène sont rendus.

Par exemple, le noir peut être rendu en noir, mais aussi en n’importe quelle nuance de gris ou même en blanc.

Bien que les photographes règlent le plus souvent l’exposition pour créer des images similaires à ce qu’ils voient avec leurs yeux (une exposition « normale» ou ·techniquement correcte), les plus habiles exploitent les possibilités de leur appareil pour créer des impressions plus subjectives, bien au-delà des normes habituelles d’exposition, mais qui restent toutefois considérées par les spectateurs comme « photographiques ».

FLASH DE 3 SECONDES

L’exposition concerne la quantité de lumière collectée sur une image et se détermine en variant la sensibilité (ISO). L’ouverture (du diaphragme) et la vitesse d’obturation (le temps de pose).

POSE DE 3 MINUTES

La photographie mesure la lumière en valeurs notées N ou en « crans » (appelé aussi « stop » dans certains ouvrages) pour les objectifs qui en sont dotés. Un cran plus sombre signifie moitié moins de lumière; un cran plus clair, deux fois plus de lumière.

Étant donné qu’il faut souvent modifier l’ouverture du diaphragme, la vitesse d’obturation ou l’ISO pour des raisons esthétiques, on peut compenser par le même nombre de crans sur l’un des deux autres paramètres pour garder la même exposition. En ce qui concerne la capture de la lumière, les crans se valent car les trois paramètres ont des relations réciproques.

Brian Dilg, Blizzard à Brooklyn, 2010

Un posemètre réfléchissant aurait réagi à cette scène par une nette sous exposition, qui aurait rendu la neige grise et le dessous du pont noir. C’est le scénario classique dans lequel on doit reprendre le contrôle de l’appareil.