Nouvelle rubrique

Ce blog vous propose désormais une nouvelle rubrique issue d’un livre « trois minutes pour… »

Pour commencer  : Le cadrage

LE CADRAGE

Photographier, c’est sélectionner.

Pour prendre une photo, vous cadrez un petit morceau de réalité à l’intérieur de votre viseur ou de l’écran de votre appareil, en excluant tout ce qui se trouve à l’extérieur de la zone couverte par l’objectif. Quand on regarde une photo, on ne voit. bien sûr, que ce qui est dans le cadre. La première chose qu’on perçoit. c’est ce qu’il y a au milieu. Les Occidentaux lisent les photos comme les textes : de gauche à droite et de haut en bas. Un cadre facile à lire suit cette logique. Toute l’action se déroule à l’intérieur du cadre et n’invite pas le spectateur à imaginer une réalité plus large. Les bords du cadre ne contiennent aucune information vitale sur le sujet ou l’action, et sont souvent un peu plus sombres, car cela aide l’œil du spectateur à rester braqué sur la photo. Mais le cadre peut parfois suggérer une réalité plus large, comme s’il proposait une ouverture au-delà de la photo. Dans ce cas, le spectateur est tenté d’imaginer le monde à l’extérieur du cadre. Cette allusion à une réalité plus large est un outil puissant pour le photographe, car il attire l’attention du spectateur dans le cadre sans l’emprisonner pour autant.

Le cadre contribue à, donner du sens à une photographie et peut la modifier entièrement.

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FLASH DE 3 SECONDES

Les bords de la photo forment le cadrage et servent à définir à la fois ce qu’on voit à l’intérieur et ce qu’on imagine à l’extérieur.

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POSE DE 3 MINUTES

Quand le photographe suggère consciemment une réalité extérieure au cadre formel de la photo, on peut dire qu’il emploie la grammaire subjective de la photographie. Il fait appel à l’imagination du spectateur pour contribuer à l’interprétation subjective de la réalité. Quand. d’un autre côté, toute l’action se produit effectivement à l’intérieur du cadre, on peut dire que la photo vise à présenter une représentation plus ou moins objective de la réalité.

L’image use alors d’une grammaire objective.