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Défi 8 Association de sujets

Défi 8 Association de sujets

Lorsque nous photographions, il est fréquent que nous nous focalisions sur un sujet. Nous avons d’ailleurs pas mal appuyé cette démarche jusqu’à présent, dans nos défis ! Décentrement, cadrage coupé, mise au point ciblée … Tout cela tournait autour de notre sujet ! Et si nous élargissions un peu, à présent, notre « radar photographique » ?

Voyons donc ce que l’on peut faire avec deux sujets 1 Ce défi vous invite à associer deux éléments qui, selon vous, « vont ensemble ».

Composer consiste à former un tout à partir de différents éléments. Ainsi, vous concentrer sur deux sujets précis plutôt que sur un seul ou sur une scène remplie de choses constitue un acte fort de composition !

Compositions binaires. : Je vous propose donc de sélectionner, dans votre environnement, deux sujets qui semblent se répondre puis de composer une image autour d’eux. N’hésitez pas à cadrer suffisamment serré pour rendre le rapprochement plus évident. De plus, ne vous contentez pas d’une prise de vue « basique », juste descriptive de votre duo de sujets, mais bougez pour essayer de répartir les éléments dans la photo

– par exemple, en en plaçant un dans chaque angle du cadre. Soignez cadrage et composition !

Critères de rapprochement. Les sujets peuvent se faire écho grâce à leur couleur, leur forme, leur « aspect graphique» ou même parce qu’ils sont semblables (ce qui est moins intéressant, cependant) mais aussi par le sens. Associez, par exemple, le ballon de foot et le but, la châtaigne tout juste tombée de l’arbre et le tronc en arrière-plan (associations liées au sujet) ou encore les bottes et le parapluie (association de sens).

Tout et son contraire. Le regroupement se fait le plus souvent par ressemblance (sujets de Ia même couleur ou évoquant tous les deux Ia pluie, Noël  ou Ia gourmandise) mais attention ! … Une opposition peut parfois aussi les rapprocher Une rose et une ronce, un chat et un chien, un chapeau de paille oublié sur un appui de fenêtre devant une vitre constellée de gouttes pourraient être des associations très porteuses.

À vous de décider ce qui peut aller ensemble, qu’elle qu’en soit Ia raison ! Sur ma composition, ci-contre, j’ai joué l’effet caméléon, le rapprochement de formes et l’humour par opposition. La photo du parapluie est un peu particulière car le rapprochement transforme l’un des sujets par le biais d’une symbolique. Le graphisme du rideau évoque ici Ia pluie, en association avec le parapluie, lui-même rayé !

À présent, à vous de jouer ! Une dernière astuce : pensez à donner un titre à votre image pour appuyer votre association !

Défi 7-LE PLUS DE FLOU DE PROFONDEUR DE CHAMP

LE PLUS DE FLOU DE PROFONDEUR DE CHAMP

Allons donc encore plus loin dans là maitrise de l’un de mes effets chouchou : le flou de profondeur de champ ! Votre mission, si vous l’acceptez, consiste à essayer de générer le plus de flou de profondeur de champ possible. Pour cela, vous réglerez votre appareil sur l’ouverture adéquate mais jouerez également avec les autres paramètres, que je vais à présent détailler !

Peut-être avez-vous déjà des idées en tête, suite à vos expérimentations du mois dernier (voir page 14) ?
Je vous avais notamment conseillé de vous déplacer dans l’espace …

Le flou est un instigateur naturel de douceur et de rêverie. .. Profitez-en ! La vue de cette petite grenouille endormie saisie dans son vivarium doit en grande partie son impact et son expression du contraste entre grain de la peau et flou environnant (notamment la feuille du premier plan, en haut à droite J Celui-ci emmène le batracien plus loin encore du pays des songes et de Ia relaxation zen !

Stratégies. Pour maximiser le flou de profondeur de champ, voici quelques recommandations.

  • Choisissez un objectif lumineux et réglez votre appareil sur la plus grande ouverture possible [petite valeur). Si vous avez plusieurs objectifs. certains permettent peut-être d’accéder à une plus grande ouverture que les autres ? Ces objectifs. que l’on appelle « lumineux », sont souvent des focales f1xes (par exemple, un 50 mm ouvrant à f /1.8 ).
  • Rapprochez-vous autant que possible de votre sujet.
    En effet, la distance relative entre l’appareil, le sujet, et l’élément que vous souhaitez flou. par exemple l’arrière-plan, influence également son intensité. Plus le sujet se rapproche de l’appareil, plus l’arrière-plan semblera éloigné, par comparaison !
  • Envisagez de flouter un élément suffisamment éloigné du sujet. Comme nous l’avons dit, un élément proche du plan de netteté ne sera que légèrement flou tandis que ceux davantage distants montreront une altération plus importante. Jouez également là-dessus ! Tournez autour du sujet jusqu’à faire se détacher le sujet sur un arrière-plan suffisamment éloigné de lui.
  • Utilisez une focale assez longue. Les longues focales (voir page 9) engendrent généralement un flou plus prononcé que les objectifs grands-angles. N’hésitez donc pas à zoomer pour accentuer le flou !

Online. J’ai réalisé il y a quelque temps une vidéo intitulée « Maximiser le flou de profondeur de champ » afin de présenter ces différents facteurs et de montrer, « en live», comment ils influencent le flou de profondeur de champ Vous la trouverez en cherchant « Anne-Laure Jacquart » sur YouTube. N’hésitez pas à Ia visionner afin d’avoir encore mieux en tête les facteurs qui peuvent vous aider à accompagner vos sujets de flous vaporeux et poétiques !

Et la netteté
? ! Si le jeu consiste à obtenir beaucoup de flou, un flou assumé, prononcé, nos images sont tout de même plus intéressante quand elles contiennent un sujet net bien sur ! Aussi soignez la mise au point et pensez à bien décentrer l’élément net dans votre composition (voir page 6)

Composer en profondeur. Le flou de profondeur de champ peut affecter des éléments qui se trouvent derrière votre sujet (arrière-plan flou) et/ ou devant lui.

Le flou appliqué à ce sujet extrêmement coloré, change une branche d’érable sous ses atours automnaux en camaïeu pictural.  La faible profondeur de champ contribue encore davantage à mélanger les couleurs, façon aquarelle !

(Premier plan flou), variez donc les effets et soyez créatif ! D’ailleurs, pour bénéficier d’un maximum de flou, rien ne vaut un sujet pris en Sandwich, avec du flou à l’avant et à l’arrière !

Sujets variés. Les fleurs sont de chouettes sujets à saisir en faible profondeur de champ Elles sont un grand classique de la macrophotographie, c’est-à-dire des prises de vue très rapprochées ! Essayez cependant d’exploiter le flou dans le but de renouveler votre approche sur des sujets très diversifiés et, notamment, des éléments quotidiens : objets à Ia maison, fruits, légumes, humains, etc. Notez que Ia composition ci-contre rassemble humain, objet, reflet urbain et flou fleuri !

Plus on est flou !… Ce défi est l’occasion ou jamais de rappeler que la qualité d’une image ne dépend pas de Sa « quantité de netteté ». Ainsi, ce défi « Le plus de flou de profondeur de champ » vous invite à Ia fois à essayer d’obtenir le flou le plus intense possible mais aussi à laisser le flou envahir vos images jusqu’à une proportion presque déraisonnable !

En bref, jouez sur la profondeur, enveloppez vos images de mystère et de poésie, et faites tout votre possible pour que les zones floues de vos images soient du moins aussi jolies que les zones nettes !

Bons flous à vous !

Moins de 10% de l’image sont nets et pourtant, la photo fonctionne il y a 2 missions à cela : l’énorme zone floue Capte notre attention à travers le visage tout juste lisible, et l’infime zone nette donne tout son sens à la scène, tout en la rendant encore plus craquante !

 

Ouverture du diaphragme et profondeur de champ

Ouverture du diaphragme et profondeur de champ

Le mois dernier, nous avons commencé à explorer les possibilités offertes par la profondeur de champ Formalisons à présent les choses afin :

  • de comprendre comment fonctionne le réglage d’ouverture ;
  • et de mettre au clair les facteurs qui influencent la profondeur de champ dans l’image.

Luminosité et ouverture du diaphragme

Le diaphragme est cette sorte d’œil se trouvant à l’intérieur de nos appareils et qui permet, en s’ouvrant ou en se fermant plus ou moins, de réguler Ia quantité de lumière parvenant au capteur.

Son degré d’ouverture s’exprime par une valeur précédée de « f / », par exemple f /5.6 ou f /9.

  • « Œil ouvert », le capteur reçoit beaucoup de lumière ! Pour cette raison, il est généralement conseillé d’ouvrir suffisamment le diaphragme lorsqu’il fait plutôt sombre. On choisit alors une Valeur plutôt
    petite : f /1.8. f /2.5. f /3.5 …
  • « Œil presque fermé », le diaphragme ne laisse passer qu’un infime rayon de lumière, ce qui est très pratique lorsque le soleil donne et que la trop forte luminosité risque de surexposer l’image [photo d’un blanc laiteux]. En extérieur, par beau temps, on a donc tendance à fermer le diaphragme en optant pour une valeur plus grande : f /6.3. f /9. f /16.

Pour régler l’ouverture du diaphragme, placez, comme nous l’avons vu page 14, la roue des modes sur A ou Av puis actionnez la molette jusqu’à afficher la valeur attendue.

Ouverture et profondeur de champ

L’ouverture du diaphragme n’influence pas seulement la quantité de lumière parvenant au capteur Et c’est là que nous allons parler de profondeur de champ (ou « PDC » en version abrégée) ! En effet, l’ouverture agit, en parallèle, sur la netteté de l’image et, plus précisément, sur sa netteté en profondeur

Souvenez-vous, lorsque nous avons réglé notre appareil à grande ouverture (voir page 14), cela nous a permis de bénéficier, parfois, d’un arrière-plan flou.

Grande ouverture, faible profondeur de champ

Ainsi, un diaphragme bien ouvert [petit nombre f /) engendre un certain flou. On dit alors que l’on photographie en « faible profondeur de champ », ce qui signifie que la netteté est réduite à un plan peu épais, défini par notre mise du point, tandis que le reste du décor se laisse effacer par le flou.

En effectuant la mise du point, on choisit à quelle distance de l’appareil nous souhaitons bénéficier de ce plan de netteté. Réglez votre appareil en mise au point manuelle (en plaçant l’interrupteur AF /M. souvent situé sur le côté de l’objectif, sur M ou en utilisant une fonction similaire dans les menus du boîtier) et tournez la bague de mise du point dans un sens puis dans l’autre, devant un sujet proche Vous pourrez alors clairement voir le plan de netteté se rapprocher ou s’éloigner de vous !

Les éléments se trouvant dans le plan de netteté apparaissent donc nets. Puis, plus on s’éloigne du plan de netteté, plus le flou est prononcé. Un élément relativement proche du sujet ne sera donc que légèrement flou tandis qu’un autre très distant, par exemple loin à l’arrière-plan, sera énormément altéré par le flou voir estompé, effacé.

Faible ouverture, grande profondeur de champ

Effectuons la manœuvre inverse Au fur et à mesure que vous fermez le diaphragme et faites évoluer son ouverture vers des valeurs plus grandes (utilisez à nouveau la molette de réglage, toujours en mode A ou Av, vous gagnez en netteté ! Le plan de netteté prend alors de l’épaisseur il passe d’une << tranche étroite » à une bande plus profonde dans laquelle vous pouvez inclure davantage d’éléments.

Cette plus grande netteté en profondeur peut vous permettre de présenter davantage de sujets nets dans l’image mais aussi, par exemple, d’obtenir un arrière- plan moins flou afin de situer votre sujet dans son environnement.

Comme l’ouverture du diaphragme détermine à la fois la quantité de lumière parvenant du capteur et la profondeur de champ, il est facile d’obtenir une image très nette en profondeur dans un environnement très lumineux (fermer le diaphragme permet de limiter l’entrée de lumière mais aussi de produire une photo bien nette). De même, vouloir générer un beau fond flou quand là lumière manque est idéal ! En revanche. il est difficile de produire des images très nettes en profondeur lorsqu’il fait sombre car la faible luminosité ambiante nous oblige à ouvrir le diaphragme … sous peine d’obtenir des photos presque noires [ou floues] l

À nous de jauger les conditions, donc, et de jongler avec les paramètres ! D’autant plus que … Si l’ouverture du diaphragme est souvent considérée comme l’élément majeur permettant de doser Ia profondeur de champ,  d’autres facteurs jouent, en réalité, un rôle prépondérant également dans la production ou  l’évitement des effets de flou !
C’est ce que nous allons approfondir lors du défi suivant.

A petite valeur (en haut f/1.4), le diaphragme est très ouvert ; on parle de « grande ouverture ». A grande valeur (en bas f/22), il se ferme jusqu’au diamètre d’une tête d’épingle ! On parle de « petite ouverture ».

DÉFI 6 : CADRER C’EST COUPER

CADRER C’EST COUPER

Cadrer consiste à poser un Cadre photographique sur notre environnement. Certains éléments se retrouvent à l’intérieur de cette limite … D’autres sont refoulés à l’extérieur ; ouste, du balai 1 D’autres, enfin, sont entre deux eaux, coupés par le cadre …

Étudions-les donc de plus près !

Voici la règle du défi « Cadrer, c’est couper !» : votre sujet ne doit pas être présent en entier sur votre photo mais coupé par le cadre.

Et si ce défi était, déjà, l’occasion de nous demander : « Mais quel est mon sujet ? », avant de nous appliquer à tailler dans le vif ? Le sujet, c’est tout simplement ce que vous avez envie de prendre en photo Ainsi, si vous vous dites : « Oh, sympa cette voiture turquoise ! » La voiture est votre sujet ; coupez-la à la prise de vue !
Prenez alors soin de vous demander où et comment la couper

Options de coupe. Quand le sujet se trouve sur le côté, il est coupé par un bord du Cadre. Lorsqu’il se place dans le coin, 2 bords du cadre le structurent. Il existe bien d’autres options, bien sûr, comme un sujet allongé s’échappant du cadre par 2 côtés opposés ou un sujet coupé de presque tous les côtés et dont on ne voit plus qu’un seul bord ! Amusez-vous d explorer ces variantes.
Dans tous les cas, n’hésitez pas à couper franchement votre sujet ou ses éléments : évitez les cadrages tangents (coupe juste le long d’une courbe. par exemple oreille ou bord d’une tasse) ou divisant un petit élément (œil coupé en deux).

La bonne distance. Ce thème pose aussi la question du choix de l’échelle de prise de vue. En effet, admettons que vous décidiez de photographier un bouquet de fleurs. Le bouquet est votre sujet ; pour adopter un cadrage coupé, vous envisagez une prise de vue rapprochée qui place certains de ses éléments en dehors du cadre. Si, cependant, vous finissez par ne photographier qu’une seule fleur du bouquet, la fleur elle-même devient votre sujet, il vous faut donc éviter de la Saisir en entier !

Cadrages osés. Pensez aussi que l’impact du sujet n’augmente pas forcément avec son occupation de l’image ! N’en garder qu’un petit morceau peut parfois donner une photo forte et amusante.
Dans la première photo de ma composition. le chat est mon sujet ; il est coupé « en coin », par deux bords consécutifs du cadre. Dans la suivante, mon sujet correspond à l’ensemble du décor : porte colorée sur mur saumon, et fleur Tous les sujets sont coupés par le cadre. La troisième photo montre un parasol coupé en coin et une silhouette de jeune femme coupée par un bord du Cadre. Enf1n. Id fillette de Id dernière photo est coupée par trois bords du cadre.

A vos marques. prêt. coupez !

Le chat l’enfant .. Le parasol, Ia jeune fille coupés En haut à droite, tous amputés sauf la statuette !

Défi 5 – En contre jour

EN CONTRE-JOUR

Il est temps que nous jouions davantage avec la lumière ! N’y allons pas de main morte et photographions  d’emblée en contre-jour !

On dit que l’on se trouve en contre-jour lorsqu’une source de lumière nous fait face et que notre sujet est moins éclairé que cette source ou que l’arrière plan

Gardez donc le soleil devant vous ou bien visez une lampe ou un réverbère et  laissez vous éblouir avant de photographier !

Les contre-jours les plus impressionnants sont ceux qui correspondent à un éblouissement fort : prise de vue carrément face ou soleil ou à un éclairage [réverbère. projecteur … ) et source lumineuse présente dans le cadre Nous pouvons cependant saisir aussi des contre-jours plus subtils lorsque nous sommes en intérieur devant une fenêtre ou encore quand un sujet dans l’ombre se détache sur un fond ensoleillé ou un ciel bien lumineux.

L’orientation des ombres témoigne ici d’un semi-contre-jour. le soleil se trouvant légèrement sur la gauche L’effet est toutefois saisissant. la lumière rasante sur ce quai de gare à Agra (Inde) passant a travers le tissu translucide des saris et les sublimant de manière idéale.

Question d’exposition. Le contraste des prises de vue en contre-jour est tellement fort que l’exposition standard de l’appareil manque souvent un peu de justesse et/ou de personnalité. Pensez à utiliser Ia correction d’exposition ! Pour cela, cherchez là petite réglette dépendant du bouton •/- et procédez comme expliqué ci-dessous

Quand l’appareil est très ébloui. il a tendance à produire. en réaction. des photos très sombres. Si le rendu vous plaît. bingo ! Si ce n’est pas ce que vous recherchez. cependant. surexposez l’image à la prise de vue. en amenant le curseur du côté du << + ».

Parfois, au contraire. la silhouette que nous souhaitons saisir ne semble pas assez sombre et le fond lumineux [ciel par exemple) apparaît fade ou sans détail ; poussez alors le curseur vers le « – » pour sous-exposer la photo et densifier ciels, silhouettes. etc. !

En toute créativité ! La prise de vue en contre-jour offre de nombreux effets créatifs que nous étudierons de plus près dans quelque temps : effets de rayonnement, flare. Ne pensez pas que ces artéfacts doivent être considérés comme des défauts et jouez avec ces outils créatifs sans scrupules !

Du noir ou blanc. De même, si les zones « blanc » cramé  sont généralement à éviter sur le sujet lui-même. l’arrière-plan, lui, peut tout à fait jouer le rôle de « page blanche >> sur laquelle celui-ci se détache N’ayez pas. non plus, «peur du noir >> ! Dons une photo obscure bien composée tel un yin yang contrasté. une grande proportion de noir bouché dons le cadre n’est pas forcément un problème.

Contre-jour éblouissant sur fond de ciel, effets lumineux, parapentiste en silhouette. effet grand-angle prononcé …Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette image d’un photographe en action sort des prises de vue classiques ! j’étais assise par terre lorsque j’ai saisi celle scène, tout comme là vue horizontale de la page précédente, au 24 mm.

Myriade d’opportunités. Le contre-jour donne aussi l’occasion de jouer :

  • sur la transparence : pensez aux sujets translucides laissant passer là lumière notamment ceux de couleur vive, comme les saris en page précédente :
  • sur la brillance et l’irisation : cherchez les sujets luisants qui réfléchissent là lumière éléments métalliques ! ou irisés. qui vous offriront leurs plus belles couleurs. telle la toile d’araignée. ci-contre :
  • avec les fumées : faites se détacher les volutes éclairées en contre-jour sur un fond sombre :
  • avec les auréoles lumineuses : repérez les sujets « poilus >> [animaux, modèles chevelus ou portant une capuche comme sur le portrait ci-contre. etc. que le contre-jour habillera de crinières éblouissantes.
  • avec les ombres : lorsque le soleil se trouve en face de vous. les ombres sont en première ligne !
  • avec les textures : en contre-jour, la matière des surfaces horizontales est renforcée, magnifiée !

Que d’effets créatifs en perspective ! Comme vous pouvez le constater, nous ne risquons pas de nous ennuyer

A la retouche. Dernière chose. Même si les contrejours sont naturellement contrastés à la prise de vue. ils nécessitent que vous fassiez des choix forts sur le rendu, comme nous l’avons vu. à la prise de vue. via  Ia correction d’exposition, mais aussi du post-traitement.

Ferez-vous de votre sujet une silhouette d’un noir uni ou encore un élément montrant du détail ? Gagnerait-il  à être éclairci, assombri ? Prenez soin de mettre en valeur votre contre-jour par un traitement adapté !

Le noir et blanc est une bonne option pour beaucoup de scènes saisies en contre-jour mais la couleur peut aussi leur donner davantage d’originalité. Encore une fois, cela sera à vous de trancher !

 

Défi N°3 Effet grand-angle

Effet grand-angle

Pour vos photos de cette semaine, utilisez votre objectif le plus grand-angle ou votre zoom placé sur Sa focale la plus petite (ne zoomez pas). et captez des plans larges. Mais attention, la technique ne fait pas tout !

Exploitez cet outil à bon escient de manière a créer des jeux de perspective sympas, des effets de profondeur porteurs, en bref, tout ce qui fait le charme de la photo au grand-angle … Mais que l’on n’obtient pas à tous les coups !

Un dernier câlin avant le dodo ! En intégrant les jambes de la maman, au premier plan, au 28 mm, je guide le regard vers les sujets principaux tout en donnant originalité et profondeur à la photo. La disproportion des pieds par rapport aux visages témoigne du positionnement très rapproché.

Photographiez, si possible, à une focale inférieure à 35 mm … Ia plus courte focale étant le mieux [ultra

grands-anges, fish-eyes, toy lenses, etc, autorisés, bien sûr). Vous pouvez également utiliser votre Smartphone. Attention, cependant, à la qualité d’image !

La clé de la photo au grand-angle. Mais alors, comment composer en profondeur et générer de chouettes effets de perspective ? Le secret consiste à intégrer, dans l’image, un sujet très proche de vous, tout simplement !  En bref, ne déclenchez jamais avant de vous être demandé : « ai-je inclus un élément situé à moins d’un mètre de moi dans le cadre ? »

Ainsi, photographiez, par exemple, un sujet qui se trouve devant vous, sans réaliser un qros plan qui l’isole mais, au contraire, en montrant l’environnement dans lequel il évolue ! Autre option, Ia plus courante : capter une scène située à quelques mètres ou dizaines de mètres tout enintégrant un élément proche au premier plan

Le plein d’idées. Voici quelques exemples et conseils pour vous inspirer

Penchez votre appareil vers le bas lorsque vous Captez une vue urbaine ou un Paysage afin de jouer avec le graphisme du sol se trouvant devant vous [bordure du trottoir, chemin dirigeant le regard].

Ayant repéré ce goéland posé sur le mur: je me suis approchée progressivement, armée de mon 24 mm, tout en longeant le bâtiment.
La prise de vue du grand-angle accentue Ia contre-plongée [elle donne l’impression que je me trouve au sol] La proximité avec l’oiseau,
Saisi en plein décollage, et Ia perspective semblant faire basculer les habitations vers le centre de l’image sont à l’origine de «l’effet grand-angle».

La prise de vue au grand-angle, dans ce tunnel, crée un effet vertigineux
L’orientation très légèrement en contre-plongée, Ia composition diagonale et Ia proximité des véhicules sur Ia droite (dont un petit train} sont à l’origine de l’effet grand-angle

Si vous photographiez en contre-plongée en orientant votre appareil vers le haut. placez-vous suffisamment près d’un mur. d’une colonne, d’un réverbère, d’un arbre (autrement dit, d’un sujet vertical) et utilisez- le dans votre composition : il guidera notre regard vers le sujet plus lointain.

Et si une petite composition diagonale pouvait dynamiser encore plus vos effets grands-angles!

Osez aussi les cadrages ludiques qui montrent juste un morceau de sujet du premier plan, placé devant Ia scène que vous souhaitez photographier (partie du corps d’un passant. par exemple).

Pourquoi ne pas essayer de photographier « à la première personne » en intégrant au premier plan de votre image votre tasse de thé, le livre que vous êtes en train de lire ou encore vos pieds, etc. ?

Photographier du grand-angle peut vous permettre de vous inclure dans l’image d’une façon ou d’une autre … Profitez-en !

Enfin, intégrer a votre composition un sujet très proche de vous générera également des déformations et disproportions … Jouez avec cela pour créer des images amusantes ou étonnantes !

La bonne netteté. Si votre image présente un certain flou en profondeur, optez soit pour une mise au point sur un élément éloigné, soit pour une netteté sur le sujet le plus proche, du tout premier plan. Évitez-les intermédiaires et les flous peu assumés !

Osez les vrais « effets grands-angles », avec de la profondeur, des jeux de perspective, des compositions dynamiques !

Disproportion, vertige inversé, effet boule de cristal ou de profondeur .. La richesse du grand-angle.

 

Defi 2 Compositions décentrées

Cette semaine, aiguisons notre sens de la composition !  Je vous mets au défi de réaliser des compositions décentrées.

Décalez franchement votre sujet – ou sa composante principale -vers l’un des angles du cadre ! De cette simple suggestion découlent des questionnements et options passionnants à explorer

Dans quel angle installer le sujet ?

Jusqu’où décentrer ? Comment ces choix influencent-ils l‘impact de Ia photo. son harmonie. son expression ?

Bonne investigation en images !

Les compositions trop centrées sont souvent décriées car peu dynamiques. On conseille ainsi généralement d’appliquer la fameuse «règle des tiers» qui consiste à placer le sujet au tiers du haut ou du bas de l’image et au tiers du bord gauche ou droit du cadre. Pour ma part, je vous invite plutôt à décaler le sujet vers un angle, vous laissant libre des proportions à utiliser.

Astuce. Voici un petit «truc», cependant

Une composition est souvent plus harmonieuse quand le sujet est autant décentré verticalement qu’horizontalement ! Dans mon quadriptique, J’ai décentré, vers un angle du Cadre, tantôt le sujet lui-même (fleur jaune et vieil homme au chien), tantôt la composante principale du Sujet (regard et fenêtre).

Quel angle choisir ? Testez plusieurs variantes 1

Verticalement. placer le sujet en bas du cadre donne souvent une meilleure assise à l’image ; cela la rend plus pesante. ce qui peut être un avantage ! ou un inconvénient. selon les cas ! En haut du Cadre. le sujet a  en revanche, une présence plus légère, plus aérienne.

Pour ce qui est de la position droite/gauche, quand le sujet est orienté,. «Composer dans le sens du sujet » est généralement conseillé il s’agit de mettre plus d’espace devant lui que derrière.

Stratégie de composition, Le décor a également son importance, une composition décentrée permettant souvent de mettre en regard un point fort et des éléments secondaires,  qui se doivent de contenter l’œil. eux aussi !

Ainsi, exiler le sujet dans un coin tout  en intégrant un truc moche» de l’autre coté de votre composition donnera forcément une sensation de maladresse.  Veillez à l’esthétique de l’ensemble !

De plus. si vous souhaitez accompagner le sujet d’un élément se trouvant à sa gauche, vous aurez tendance à l’installer sur la droite de l’image Pensez cependant à vous déplacer pour changer la donne Modulez donc les différents paramètres pour composer au plus juste.

À vous de jouer ! Composez, réglez, décentrez !

 J’ai osé un décentrage extrême des 2 sujets de l’image c’est justement l’équilibre entre ces 2 éléments se répondant en diagonale qui fait fonctionner la photo !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Défi N°1 : Voir les formes

Défi N°1 : Voir les formes

Voici votre premier défi :

Exploitez les formes géométriques simples dans vos images.  Les formes sont des éléments géométriques identifiables, (ronds, carrés, rectangles, triangles), délimités par un circuit fermé . Saurez- vous repérer les sujets graphiques qui vous offriront ces points de repère familiers pour l’œil ? Composez pour révéler leur potentiel!

Êtes-vous sur le point de vous découvrir une âme cubiste,  Vous en aurez le cœur net en relevant ce challenge.

 

Un environnement « tangram » (jeu de construction) Les constructions humaines – bâtiments, objets- sont souvent réalisées à base de formes régulières. En ville, tout est «forme» !  Panneaux de signalisation, portes et fenêtres, cheminées, roues des véhicules, bandes des passages piétons

L’environnement urbain nous offre une richesse et une diversité graphiques étonnantes !

À la maison, nombre d’objets peuvent également attirer le regard par leur géométrie, notamment si nous les considérons sous un angle particulier : tasse à café vue de dessus, suspension abat-jour saisie par-dessous, boîtes ou piles photographiées de côté, etc.

Le bon angle. /Ainsi, le graphisme peut être véritablement créé par votre choix d’angle de vue. Ne vous contentez pas de repérer les formes ! Bougez, cherchez le meilleur point de vue pour révéler leur géométrie, les associer entre elles ou les isoler de leur environnement.

Coté cadrage. Ne laissez pas l’œil se disperser Si vos formes sont perdues dans un environnement désordonné, leur impact graphique en sera considérablement atténué …

Ciblez votre composition sur la forme la plus intéressante et accompagnez-là seulement de quelques autres éléments bien choisis. N’hésitez pas à adopter une démarche un peu abstraite ! Déstabilisez l’œil, et faites en sorte qu’il perde légèrement ses repères et redécouvre le sujet à​​ travers sa forme, sa géométrie.